L’enquête réalisée par les autorités aéronautiques luxembourgeoises avait souligné une faute de pilotage et donc pointé du doigt la responsabilité du chef pilote, Claude Poeckles. Le ministre grand-ducal Henri Grethen allant jusqu’à déclarer fin 2003 : "le pilote a commis une faute, c’est incontestable."
Selon le rapport qui a été rendu public il y a quelques mois, l’erreur aurait été due à la non-préparation de l’équipage au moment de l’atterrissage. Le chef pilote aurait également déclenché de manière inappropriée les systèmes de sécurité des turbopropulseurs commandant les hélices de l’appareil. Une autre enquête réalisée par la justice grand ducale avait quant à elle mis en cause la direction de la compagnie et les autorités du pays.
Dans ce rapport, il est souligné "Au delà (des causes) directes, l'insuffisance de la prise en compte de la sécurité des vols par Luxair et l'inadéquation de la tutelle de la DAC (Direction de l'Aviation Civile luxembourgeoise) ne créaient pas un environnement propice à l'obtention d'un haut niveau de sécurité".
Deux inculpations bientôt prononcées
Selon le quotidien luxembourgeois Tageblatt : " La justice luxembourgeoise s'apprête à inculper le patron de Luxair et le pilote rescapé de l'accident d'un Fokker de la compagnie aérienne grand-ducale qui avait fait 20 morts en novembre 2002 à Luxembourg. "
Le quotidien, réputé pour le sérieux de ses informations, cite le contenu d’une convocation adressée par le juge d’instruction à l’une des familles des victimes qui s’était constituée partie civile : "Il sera procédé à l'inculpation de Claude Poeckes le jeudi 24 juin à 09H00 heures (et) de Christian Heinzmann le mardi 29 juin à 09H00 heures".
La réaction de Luxair
Dans un communiqué, la compagnie a fait part de son étonnement quant à l’inculpation de son patron. " LUXAIR vient d’apprendre avec étonnement par voie de presse que son Directeur Général, Christian Heinzmann, ainsi que le pilote rescapé de l’accident du Fokker 50 du 6 novembre 2002, seraient prochainement inculpés par la justice luxembourgeoise".
LUXAIR peut confirmer que M. Heinzmann, dans sa fonction de Directeur Général de LUXAIR, a reçu une convocation auprès du juge d’instruction en charge de l’enquête judiciaire sur l’accident du Fokker 50 du 6 novembre 2002.
LUXAIR n’est cependant pas au courant d’une inculpation imminente de son Directeur Général. LUXAIR souligne sa totale confiance dans la justice luxembourgeoise qui, au cours de l’enquête judiciaire qui n’en est qu’à ses débuts, devra déterminer les responsabilités au niveau de l’accident aérien du 6 novembre 2002.
Analyse : deux poids, deux mesures
Que le pilote soit inculpé, cela semble être normal : toutes les enquêtes menées à la suite de cet accident démontrent sa responsabilité. Par contre que Christian Heinzmann le soit est quelque peu injuste. Sans entrer dans le détail, il faut savoir que, dès sa nomination à la tête de Luxair, il tentait de restructurer en profondeur la compagnie et surtout les procédures au sein de celle-ci.
A l’époque, il nous avait confié ces objectifs à ce sujet. Pour lui, il fallait que les systèmes mis en place dans la compagnie luxembourgeoise quant à la nomination des pilotes ne soient basées que sur l’expérience et l’expertise. Réaction normale lorsqu’on sait qu’il arrivait que certaines nominations dépendaient plus, comme nous l’a expliqué un observateur bien au courant des coutumes du pays des « pistons et des relations familiales » que de la capacité réelle des pilotes.
Au début de l’année, plusieurs mises à pied avaient d’ailleurs été réalisées ce qui avait provoqué la grogne du syndicat corporatiste des pilotes de la compagnie.
Par contre, conséquence sans doute des élections, le juge luxembourgeois s’est bien gardé d’inculper les responsables de la DAC, la Direction de l’Aviation Civile du Grand Duché. Pourtant ceux-ci avaient également été mis en cause dans les enquêtes.
Selon le rapport qui a été rendu public il y a quelques mois, l’erreur aurait été due à la non-préparation de l’équipage au moment de l’atterrissage. Le chef pilote aurait également déclenché de manière inappropriée les systèmes de sécurité des turbopropulseurs commandant les hélices de l’appareil. Une autre enquête réalisée par la justice grand ducale avait quant à elle mis en cause la direction de la compagnie et les autorités du pays.
Dans ce rapport, il est souligné "Au delà (des causes) directes, l'insuffisance de la prise en compte de la sécurité des vols par Luxair et l'inadéquation de la tutelle de la DAC (Direction de l'Aviation Civile luxembourgeoise) ne créaient pas un environnement propice à l'obtention d'un haut niveau de sécurité".
Deux inculpations bientôt prononcées
Selon le quotidien luxembourgeois Tageblatt : " La justice luxembourgeoise s'apprête à inculper le patron de Luxair et le pilote rescapé de l'accident d'un Fokker de la compagnie aérienne grand-ducale qui avait fait 20 morts en novembre 2002 à Luxembourg. "
Le quotidien, réputé pour le sérieux de ses informations, cite le contenu d’une convocation adressée par le juge d’instruction à l’une des familles des victimes qui s’était constituée partie civile : "Il sera procédé à l'inculpation de Claude Poeckes le jeudi 24 juin à 09H00 heures (et) de Christian Heinzmann le mardi 29 juin à 09H00 heures".
La réaction de Luxair
Dans un communiqué, la compagnie a fait part de son étonnement quant à l’inculpation de son patron. " LUXAIR vient d’apprendre avec étonnement par voie de presse que son Directeur Général, Christian Heinzmann, ainsi que le pilote rescapé de l’accident du Fokker 50 du 6 novembre 2002, seraient prochainement inculpés par la justice luxembourgeoise".
LUXAIR peut confirmer que M. Heinzmann, dans sa fonction de Directeur Général de LUXAIR, a reçu une convocation auprès du juge d’instruction en charge de l’enquête judiciaire sur l’accident du Fokker 50 du 6 novembre 2002.
LUXAIR n’est cependant pas au courant d’une inculpation imminente de son Directeur Général. LUXAIR souligne sa totale confiance dans la justice luxembourgeoise qui, au cours de l’enquête judiciaire qui n’en est qu’à ses débuts, devra déterminer les responsabilités au niveau de l’accident aérien du 6 novembre 2002.
Analyse : deux poids, deux mesures
Que le pilote soit inculpé, cela semble être normal : toutes les enquêtes menées à la suite de cet accident démontrent sa responsabilité. Par contre que Christian Heinzmann le soit est quelque peu injuste. Sans entrer dans le détail, il faut savoir que, dès sa nomination à la tête de Luxair, il tentait de restructurer en profondeur la compagnie et surtout les procédures au sein de celle-ci.
A l’époque, il nous avait confié ces objectifs à ce sujet. Pour lui, il fallait que les systèmes mis en place dans la compagnie luxembourgeoise quant à la nomination des pilotes ne soient basées que sur l’expérience et l’expertise. Réaction normale lorsqu’on sait qu’il arrivait que certaines nominations dépendaient plus, comme nous l’a expliqué un observateur bien au courant des coutumes du pays des « pistons et des relations familiales » que de la capacité réelle des pilotes.
Au début de l’année, plusieurs mises à pied avaient d’ailleurs été réalisées ce qui avait provoqué la grogne du syndicat corporatiste des pilotes de la compagnie.
Par contre, conséquence sans doute des élections, le juge luxembourgeois s’est bien gardé d’inculper les responsables de la DAC, la Direction de l’Aviation Civile du Grand Duché. Pourtant ceux-ci avaient également été mis en cause dans les enquêtes.